Bilan de ma première année de doctorat

Publié le par Ophélie

Bonjour à tous, me revoilà après avoir encore disparu pendant des mois, comme d’hab.

Le 1er octobre je suis entrée dans ma deuxième année de doctorat, et je me suis rendu compte qu’il était temps que je fasse un bilan sur cette année qui vient de s’écouler.

Disclaimer: A cause des circonstances actuelles, cette année ne s’est pas vraiment déroulée comme l’avais prévu vu que, je ne vous apprends rien, 2020 est une année qui n’a aucun sens. Mais étant donné que c’est peut-être ce qui nous attend pour encore au moins un an, donc j'espère que certains d'entre vous trouveront cet article utile!

Bilan de ma première année de doctorat

D’octobre 2019 à octobre 2020, qu’est-ce qui a changé ?

En octobre 2019, je venais de commencer un doctorat sur les représentations du Franglais en France et en Angleterre, je vivais en couple dans un studio qui avait une belle vue sur Nottingham et je commençais tout juste également un job de prof remplaçante qui m’en a fait voir de toutes les couleurs par la suite. Je passais ma vie à sauter d’un bus à l’autre, à courir du travail, à un séminaire, à un cours d’arabe, à une conférence… C’était fatiguant, mais aussi intéressant. Je ne connaissais personne dans ma ville, mais j’avais l’espoir qu’avec toutes ces activités, quand j’aurai un peu plus de temps, après le project approval en avril je pourrai me faire des amis.

Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.
Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.

Ma vie en octobre 2019, je devais être à 15 endroits à la fois, et j'aurais bien aimé avoir le retourneur de temps d'Hermione, mais je pouvais boire du champagne après les conférences.

En octobre 2020, j'étudie finalement l’impact du Brexit sur les langues minoritaires au Royaume-Uni, et je passe mes journées toute seule dans ma chambre étudiante. Je viens d’obtenir un poste d’Hourly Paid Lecturer en Français et en linguistique, je commence bientôt. Je n’ai pas pris le bus depuis mars, je sors uniquement 2h par semaine pour aller à la chorale, tout le reste est en ligne. Je ne connais du coup toujours personne dans cette ville, je n’ai pas de « bulle sociale » donc légalement il m’est difficile de voir des gens de toute façon.

Avec tout ça, je n’arrive pas à dire si ça a été une bonne ou une mauvaise année. Une année très difficile, mais je crois qu’il y a eu aussi beaucoup de changements positifs. Comme je le disais il me semble au printemps, au départ le confinement m’a fait beaucoup de bien. J’avais une vie très stressante, et surtout le fait d’arrêter le boulot m’a soulagée. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir eu le soutien financier et moral de ma famille, et je reconnais que sans cela je ne sais pas comment j’aurais fait, ils le savent mais je leur en suis extrêmement reconnaissante. J’ai eu plus de temps pour me concentrer sur ma thèse et j'ai bien avancé, mais pour autant je n’ai honnêtement pas l’impression d’avoir travaillé si dur depuis mars.

Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.
Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.
Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.
Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.
Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.
Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.

Ma vie en 2020, être dans ma chambre, boire seule dans ma chambre, faire soirée sur Zoom seule dans ma chambre, et de temps en temps je vais taper la conversation avec les écureuils.

A quoi a ressemblé cette première année ?

Covid et doctorat qu’est-ce qui a changé ?

J’ai donc passé disons les 6 premiers mois à définir mon projet, d’où le gros changement de titre. J’ai lu énormément d’études ressemblant de près ou de loin à ce à quoi je m’intéresse. J’ai préparé une demande de financement, j’ai assisté à des séminaires et des conférences, et à beaucoup de formations organisées par l’université, sur la gestion des données, la rédaction d’une revue de littérature ou encore l’organisation d’une interview… Je trouve que ça a été une super idée de ma part pour une fois de faire ça et je vous recommande donc si vous le pouvez, d’assister à un max de formations de ce genre pendant votre première année. Je pense que même si ce n’est pas quelque chose qui va vous servir dans l’immédiat, c’est toujours ça d’appris. Je ne vous dis pas d’assister à des cours sur la soutenance dès votre première semaine, mais je pense que par exemple si vous savez que potentiellement vous allez utiliser des questionnaires, essayez d'assister à des formations sur le sujet rapidement. De 1 ça vous donnera peut-être des idées (j'ai par exemple eu l'idée d'interviewer mes participants en groupes plutôt que seuls comme ça), de 2 ce sera ça de fait car vous aurez moins de temps libre à partir de la deuxième année.

Lorsque le Covid est arrivé (oui je dis LE Covid, je ne me soumettrai pas !), tout est passé en ligne, les cours, les séminaires, les conférences… Et il y a là encore du positif dans tout cela. Les conférences en face à face me manquent beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé (surtout la flûte de champagne et les petits-fours à la fin). Le côté humain aussi par exemple, j’ai présenté ma recherche plusieurs fois dans divers séminaires/événements ces derniers mois, et je dois dire que c’est difficile de faire un exposé sans voir la réaction du public. Tout le monde a sa caméra et son micro éteints pendant que tu parles, il est donc impossible de savoir si ta blague les a fait sourire, s’ils ont l’air de s’ennuyer, d’être perdus, ou même parfois de savoir s’ils t’entendent (j’ai une fois perdu ma connexion internet au milieu de mon discours, je ne m’en étais même pas rendu compte !). Bref, moi qui aime bien les oraux normalement, je trouve ça moins convivial et agréable.

Cependant, je trouve que le fait d’avoir l’impression de parler tout seul à son ordinateur, bien que dérangeant, peut aussi rendre la présentation moins stressante. Il est aussi je trouve moins intimidant de poser une question lorsque l’on assiste à une conférence via le chat plutôt que de devoir se lever devant tout un public dans la vraie vie. Enfin pour moi le véritable avantage est que je peux assister à beaucoup plus d’événements vu que je n’ai pas à me déplacer. J’ai par exemple pu écouter des conférences à l’autre bout de l’Angleterre, voire dans d’autres pays depuis ma chambre ! 

C’est donc moins humain et parfois donc plus déprimant car on se sent très isolés, mais c’est aussi plus pratique et moins stressant.

Voilà 2 photos collector de moi en train de passer un exam pendant le premier confinement (j'avais pris environ 150kg et mes cheveux étaient verts c'est génial) et de moi prête à attaquer le deuxième confinement, mais mes cheveux vont mieux.
Voilà 2 photos collector de moi en train de passer un exam pendant le premier confinement (j'avais pris environ 150kg et mes cheveux étaient verts c'est génial) et de moi prête à attaquer le deuxième confinement, mais mes cheveux vont mieux.

Voilà 2 photos collector de moi en train de passer un exam pendant le premier confinement (j'avais pris environ 150kg et mes cheveux étaient verts c'est génial) et de moi prête à attaquer le deuxième confinement, mais mes cheveux vont mieux.

Et concrètement, ça fait quoi de ses journées un doctorant en première année ?

Pour en revenir à là où j’en suis concrètement dans ma recherche, j’ai donc eu mon project approval (en ligne) au début du confinement. Après cela j’ai pu commencer à envoyer mon questionnaire à mes participants (je l’ai principalement diffusé sur les réseaux sociaux) tranquillement tout au long de l’été. J’ai obtenu plus de 500 réponses, relativement rapidement, je ne m’attendais pas à autant. Sur les 500, plus de 100 ont mentionné vouloir participer à un groupe de discussion.

Ces groupes de discussions devaient à la base être organisés dans plusieurs villes du Royaume-Uni, ce qui voulait dire qu’il aurait fallu que je trouve suffisamment des participants dans chaque ville, que j’arrive à les faire venir quelque part au même moment, que je trouve, et sans doute loue une salle, que je me déplace dans des villes parfois loin de chez moi, et doive donc y passer au moins deux jours... Maintenant que j’y pense ça m’aurait tellement coûté, que ce soit en temps ou en argent. Je remercie donc le Covid pour une fois, car mes superviseurs ont accepté que je fasse mes interviews en ligne, sur Teams. C’est beaucoup plus simple de trouver des personnes disponibles le même jour à la même heure lorsqu’ils n’ont pas besoin de sortir de chez eux. Je peux également interviewer des personnes venant de villes différentes ensemble, ce qui permet de comparer éventuellement la situation dans une grande ville ou un village par exemple.

A partir de début octobre j’ai commencé à contacter mes participants et à les interviewer. J’ai à ce jour déjà interviewé plus de 15 personnes, et j’espère atteindre environ 40 à la fin du mois prochain.

Bien sûr, je ne passe pas mes journées à interviewer des gens, vous êtes donc en droit de vous demander ce que je fais le reste du temps ! Un doctorant est censé participer à divers séminaires et conférences dans son domaine, et d’y présenter sa recherche lui-même de temps à autre. Certains de mes camarades ont commencé à présenter leur travail dès les premiers mois, mais personnellement, vu que je n’étais même pas encore sûre de ce que je faisais, je ne me sentais pas capable de produire déjà quelque chose d’intéressant. A partir du moment où mon projet a été approuvé et est donc devenu plus ou moins définitif, j’ai décidé qu’il était temps de commencer à m’entraîner. J’ai donc commencé à présenter ma recherche dans différents séminaires ou événements organisés par mon université. C’est encore une fois quelque chose que je vous recommande de faire, n’attendez pas votre dernière année pour présenter, vous aurez déjà des choses intéressantes à raconter au bout de quelques mois ! Commencez par votre université car vous aurez plusieurs opportunités, et ce sera moins intimidant de présenter au début votre recherche à vos camarades en doctorat que dans une salle remplie de spécialistes de votre domaine lors d’une conférence internationale par exemple !

Toutes mes présentations se sont faites en ligne à cause de ce que vous savez, et je ne vais pas revenir là-dessus vu que j’en ai déjà parlé. La première, c’était pour le séminaire « work in progress » de mon école doctorale. Lors de ce séminaire bi-mensuel, les doctorants en arts et humanités de ma fac ont l’opportunité de parler de leur recherche, de là où ils en sont, ou même de s’entraîner pour une conférence par exemple. J’ai ensuite fait un PubhD lors de la semaine d’accueil de ma fac. Normalement ça se passe au pub comme son nom l’indique, où on vulgarise sa recherche lors d'un exposé de 10/20min pendant que l’audience sirote sa bière en vous écoutant. Bon du coup j’étais en train de boire mon verre de vin toute seule dans ma chambre en parlant de ma thèse à trois autres personnes sur Teams, mais c’était sympa quand même, très convivial et pas stressant au moins ! J’ai également présenté mon travail lors d’un « Research Café », qui est un peu entre le séminaire et le PubhD je dirais, il y avait une ambiance assez conviviale et détendue, mais je ne buvais quand même pas d’alcool en même temps cette fois-ci ! Le mois prochain, je vais présenter (je ne sais toujours pas quoi précisément) lors du séminaire de linguistique, et là j’avoue avoir un peu plus la pression. L’équipe est super sympa, mais je vais devoir produire quelque chose d’un peu plus détaillé et technique car cette fois-ci je m’adresserai à des linguistes, je ne pourrai donc pas faire de vulgarisation, ce pour quoi je me débrouille pourtant bien je trouve !

Si ça intéresse des gens je pourrai un jour détailler comment se passe une présentation de sa recherche lors d’un séminaire (mdr tu sais quand je dis ça que je ne le ferai jamais). Comme je le disais pour l’instant je n’ai pas encore de données puisque je suis encore en train de les collecter, donc je présente surtout le projet en lui-même, j’explique pourquoi il est important, ma méthodologie etc. Prochainement, je devrais pouvoir commencer à parler des résultats, ce sera donc plus intéressant, mais au moins je me serais bien entraînée sur quelque chose de plus facile pendant ma première année.

Là vu que j’arrive dans ma deuxième année, il faut également que je commence à écrire, je dois notamment rédiger avant Noël ma revue de littérature, et une critique de livre pour le journal de linguistique de mon université.

Donc voilà en résumé ce que j’ai fait cette année, j’ai assisté à plein de séminaires, de formations, de conférences en face à face, puis en ligne, j’ai lu des centaines d’ouvrages/articles scientifiques en lien avec ma recherche, j’ai créé et diffusé un questionnaire, organisé des interviews, présenté ma recherche lors de divers événements et commencé à rédiger un tout petit peu pour ma thèse. Et puis bien sûr aussi plein de paperasse, demande d’approbation éthique tout ça sinon ce ne serait pas drôle si on ne perdait pas un peu de temps avec ces choses sympathiques. Et à côté j’ai donc enseigné un peu aussi.

Je suis toujours aussi satisfaite du soutien que je reçois des mes directeurs de recherche, ils me rendent vraiment la vie plus facile. Je les vois toujours une fois par mois (en ligne…) pour qu’ils puissent s’assurer que tout va bien, que mon travail avance correctement. Du coup lorsque j’ai des questions, que je me sens bloquée sur quelque chose je peux leur en parler, et c’est aussi pour cela que ça avance bien et sans trop de stress.

Voilà, je ne vais pas mentir, je ne sais pas ce que sera mon prochain article ni quand il sortira because si vous suivez ce blog (et je sais que certains d’entre vous le font depuis looongtemps merci I love you ça me touche!) vous savez comment ça se passe ici, mais comme toujours, j'ai des idées!

Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!
Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!
Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!
Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!
Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!
Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!

Et voilà quelques photos d'automne qui n'ont rien à voir avec cet article pour récompenser ceux qui ont eu le courage de lire cet article interminable en entier!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article